" Durant le XVIIème et le XVIIIème siècle, la compagnie des Indes Orientales britanniques devint une forte puissance militaire en Inde, ce qui lui permit d'agir en toute liberté. "
En sa voir plus :
La Compagnie britannique des Indes orientales (d'abord anglaise, puis britannique sous le nom de British East India Company, BEIC) a été créée le 31 décembre 1600 par une charte royale de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre lui conférant pour 20 ans le monopole du commerce dans l'océan Indien.
Première des compagnies européennes fondées au XVIIème siècle pour conquérir « les Indes » et dominer les flux commerciaux avec l'Asie, elle trouve sa place face à la compagnie néerlandaise des Indes orientales, la célèbre VOC, et prend l'avantage sur la Compagnie française des Indes orientales qu'elle conduit à la ruine en conquérant toutes ses possessions en Inde, tout en survivant à une grave crise financière. Elle marque profondément la création du futur Empire colonial britannique.
Elle devient l'entreprise commerciale la plus puissante de son époque et acquiert des fonctions militaires et administratives régaliennes dans l'administration de l'immense territoire indien. Heurtée de plein fouet par l'évolution économique et politique du XIXème siècle, elle décline progressivement, puis disparaît en 1858 après la révolte des cipayes.
Depuis ses quartiers généraux de Londres, son influence s'est étendue à tous les continents : elle a, entre autres, présidé à la création des Indes britanniques et du Raj, fondé Hong Kong et Singapour, répandu la culture du thé en Inde et l'usage de l'opium en Chine, retenu Napoléon captif à Sainte-Hélène, et s'est trouvée directement impliquée dans la célèbre Boston Tea Party qui servit de déclenchement à la guerre d'indépendance américaine.
Le début de l’Inde britannique peut être daté des lendemains de la victoire de Robert Clive en 1757 à la bataille de Plassey (au nord de Calcutta), sur le nouveau nabab du Bengale Siradj al-Dawla. Ensuite survient la bataille de Buxar en 1764 forçant l'empereur moghol de désigner la compagnie pour être le « diwan » dans les régions du Bengale, du Bihar, et de l’Orissa. La BEIC devenait de ce fait le suprême pouvoir dans la grande majorité des plaines du Gange. Elle poursuivit son expansion depuis ses bases de Bombay vers le nord-ouest de Madras vers le centre et le Sud en menant les guerres anglo-mysore de 1766 à 1799 et anglo-maratha de 1772 à 1818.
La domination de la Compagnie en Inde prit deux formes. La première reposait sur la mise en place d’alliances de subordination entre elle et les dirigeants locaux. Ces accords, d’essence féodale, dépossédaient ceux-ci de tout réel contrôle sur leurs affaires étrangères en échange de la garantie de leur « indépendance ». Ce développement créa les États indigènes, ou les « principautés », des maharajas hindous et des nawabs musulmans. La seconde méthode, moins recherchée, était le gouvernement direct de régions ; ces zones du subcontinent constituèrent vraiment l’Inde britannique.
En sa voir plus :
La Compagnie britannique des Indes orientales (d'abord anglaise, puis britannique sous le nom de British East India Company, BEIC) a été créée le 31 décembre 1600 par une charte royale de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre lui conférant pour 20 ans le monopole du commerce dans l'océan Indien.
Première des compagnies européennes fondées au XVIIème siècle pour conquérir « les Indes » et dominer les flux commerciaux avec l'Asie, elle trouve sa place face à la compagnie néerlandaise des Indes orientales, la célèbre VOC, et prend l'avantage sur la Compagnie française des Indes orientales qu'elle conduit à la ruine en conquérant toutes ses possessions en Inde, tout en survivant à une grave crise financière. Elle marque profondément la création du futur Empire colonial britannique.
Elle devient l'entreprise commerciale la plus puissante de son époque et acquiert des fonctions militaires et administratives régaliennes dans l'administration de l'immense territoire indien. Heurtée de plein fouet par l'évolution économique et politique du XIXème siècle, elle décline progressivement, puis disparaît en 1858 après la révolte des cipayes.
Depuis ses quartiers généraux de Londres, son influence s'est étendue à tous les continents : elle a, entre autres, présidé à la création des Indes britanniques et du Raj, fondé Hong Kong et Singapour, répandu la culture du thé en Inde et l'usage de l'opium en Chine, retenu Napoléon captif à Sainte-Hélène, et s'est trouvée directement impliquée dans la célèbre Boston Tea Party qui servit de déclenchement à la guerre d'indépendance américaine.
Le début de l’Inde britannique peut être daté des lendemains de la victoire de Robert Clive en 1757 à la bataille de Plassey (au nord de Calcutta), sur le nouveau nabab du Bengale Siradj al-Dawla. Ensuite survient la bataille de Buxar en 1764 forçant l'empereur moghol de désigner la compagnie pour être le « diwan » dans les régions du Bengale, du Bihar, et de l’Orissa. La BEIC devenait de ce fait le suprême pouvoir dans la grande majorité des plaines du Gange. Elle poursuivit son expansion depuis ses bases de Bombay vers le nord-ouest de Madras vers le centre et le Sud en menant les guerres anglo-mysore de 1766 à 1799 et anglo-maratha de 1772 à 1818.
La domination de la Compagnie en Inde prit deux formes. La première reposait sur la mise en place d’alliances de subordination entre elle et les dirigeants locaux. Ces accords, d’essence féodale, dépossédaient ceux-ci de tout réel contrôle sur leurs affaires étrangères en échange de la garantie de leur « indépendance ». Ce développement créa les États indigènes, ou les « principautés », des maharajas hindous et des nawabs musulmans. La seconde méthode, moins recherchée, était le gouvernement direct de régions ; ces zones du subcontinent constituèrent vraiment l’Inde britannique.