" " La balle est une idiote. La baionnette, une précieuse alliée. " Souvorov, un des plus grands généraux de l'histoire. "
En savoir plus :
Alexandre Vassiliévitch Souvorov, né le 24 novembre 1730 et mort le 18 mai 1800, comte de Rymnik, prince d'Italie, comte du Saint-Empire romain germanique, est un généralissime au service de l'Empire russe.
Souvorov est l'un des rares généraux à n'avoir jamais été vaincu, à l'instar d'Alexandre le Grand, de Sylla, de Khalid ibn al-Walid, de Gengis Khan et de Davout. Il devint également célèbre pour son ouvrage, La Science de la Victoire, où il compila et résuma ses principes militaires en formules simples et accrocheuses : « La balle est une chose folle, seule la baïonnette sait ce qu'il en est », « Meurs, mais sauve ton camarade ! » ou encore « Ce qui est dur à l'entraînement sera facile pendant la bataille ». Il enseigna à ses hommes à être excessivement offensifs, une nouvelle citation le confirmant : « Attaquez avec le fer ! Poussez avec la baïonnette ! ». Il était particulièrement proche de ses hommes, les gratifiant du titre de « frères », et rendait « l'inspiration » à l'origine de ses plans et stratégies géniaux.
Né à Novgorod d'une famille noble d'origine finlandaise[réf. nécessaire], il est le fils d'un officier supérieur et est formé à l'école des Cadets de Saint-Pétersbourg.
Entré au service à l'âge de 13 ans pendant la guerre russo-suédoise (1741-63), il se distingue contre les troupes prussiennes pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763). En 1759, il participe à la bataille de Kunersdorf, où les Russes remportent une grande victoire contre Frédéric II de Prusse. Souvorov y démontre son courage et son opiniâtreté. Il parvient au grade de colonel en 1762 (à 32 ans).
En 1768, il sert en Pologne au moment de la guerre de la Confédération de Bar. Durant les campagnes de 1769 à 1772, qui précèdent le premier partage de la Pologne, ses troupes s'emparent de Cracovie ; il est alors promu au grade de général et obtient la décoration de l'Ordre de Saint-Alexandre Nevski.
Le tsar, jaloux de sa popularité, a annulé la cérémonie qui devait être rendu au général. Il lui fait même l'injure de le dégrader.
Souvorov, après avoir séjourné, pendant le mois de janvier de l'année 1800, à Prague où il eut plusieurs conférences avec le général autrichien Bellegarde et l'ambassadeur britannique Spencer Smith, et où il célébra le mariage de son fils avec une princesse de Courlande, continua de rouler vers Saint-Pétersbourg, d'après les ordres précis de Paul Ier, déterminé à rompre avec la coalition qu'il accusait de l'avoir trahi et qui s'indignait de voir un feld-maréchal russe en rapport avec un diplomate anglais, quand lui, empereur, renvoyait au cabinet britannique, percée de son épée, la dépêche par laquelle on lui refusait la souveraineté promise de Malte.
Au lieu des honneurs qu'il attendait et qui lui étaient dus, Souvorov trouva un ordre d'exil ; ce fut secrètement et de nuit qu'il entra dans la capitale de l'Empereur, et il ne fit que traverser Saint-Pétersbourg pour aller chercher un asile auprès d'une de ses nièces20. Forcé de s'éloigner, le vieux guerrier, accablé de chagrin, se retira dans sa terre de Pollendorff dans le gouvernement d'Estland, où il ne languit que peu de temps ; tombé dangereusement malade, il fut bientôt aux portes du tombeau.
L'Empereur, se repentant alors de sa conduite injuste et cruelle envers un homme qui avait couvert de gloire les armées russes, l'envoya visiter par ses deux fils, Alexandre, depuis empereur, et Constantin, qui avait partagé avec le feld-maréchal une partie des dangers de la dernière campagne21.
C'est dans la quasi-pauvreté que l'un des plus grands généraux de son temps décède le 18 mai 1800.
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Alexandre Vassiliévitch Souvorov, né le 24 novembre 1730 et mort le 18 mai 1800, comte de Rymnik, prince d'Italie, comte du Saint-Empire romain germanique, est un généralissime au service de l'Empire russe.
Souvorov est l'un des rares généraux à n'avoir jamais été vaincu, à l'instar d'Alexandre le Grand, de Sylla, de Khalid ibn al-Walid, de Gengis Khan et de Davout. Il devint également célèbre pour son ouvrage, La Science de la Victoire, où il compila et résuma ses principes militaires en formules simples et accrocheuses : « La balle est une chose folle, seule la baïonnette sait ce qu'il en est », « Meurs, mais sauve ton camarade ! » ou encore « Ce qui est dur à l'entraînement sera facile pendant la bataille ». Il enseigna à ses hommes à être excessivement offensifs, une nouvelle citation le confirmant : « Attaquez avec le fer ! Poussez avec la baïonnette ! ». Il était particulièrement proche de ses hommes, les gratifiant du titre de « frères », et rendait « l'inspiration » à l'origine de ses plans et stratégies géniaux.
Né à Novgorod d'une famille noble d'origine finlandaise[réf. nécessaire], il est le fils d'un officier supérieur et est formé à l'école des Cadets de Saint-Pétersbourg.
Entré au service à l'âge de 13 ans pendant la guerre russo-suédoise (1741-63), il se distingue contre les troupes prussiennes pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763). En 1759, il participe à la bataille de Kunersdorf, où les Russes remportent une grande victoire contre Frédéric II de Prusse. Souvorov y démontre son courage et son opiniâtreté. Il parvient au grade de colonel en 1762 (à 32 ans).
En 1768, il sert en Pologne au moment de la guerre de la Confédération de Bar. Durant les campagnes de 1769 à 1772, qui précèdent le premier partage de la Pologne, ses troupes s'emparent de Cracovie ; il est alors promu au grade de général et obtient la décoration de l'Ordre de Saint-Alexandre Nevski.
Le tsar, jaloux de sa popularité, a annulé la cérémonie qui devait être rendu au général. Il lui fait même l'injure de le dégrader.
Souvorov, après avoir séjourné, pendant le mois de janvier de l'année 1800, à Prague où il eut plusieurs conférences avec le général autrichien Bellegarde et l'ambassadeur britannique Spencer Smith, et où il célébra le mariage de son fils avec une princesse de Courlande, continua de rouler vers Saint-Pétersbourg, d'après les ordres précis de Paul Ier, déterminé à rompre avec la coalition qu'il accusait de l'avoir trahi et qui s'indignait de voir un feld-maréchal russe en rapport avec un diplomate anglais, quand lui, empereur, renvoyait au cabinet britannique, percée de son épée, la dépêche par laquelle on lui refusait la souveraineté promise de Malte.
Au lieu des honneurs qu'il attendait et qui lui étaient dus, Souvorov trouva un ordre d'exil ; ce fut secrètement et de nuit qu'il entra dans la capitale de l'Empereur, et il ne fit que traverser Saint-Pétersbourg pour aller chercher un asile auprès d'une de ses nièces20. Forcé de s'éloigner, le vieux guerrier, accablé de chagrin, se retira dans sa terre de Pollendorff dans le gouvernement d'Estland, où il ne languit que peu de temps ; tombé dangereusement malade, il fut bientôt aux portes du tombeau.
L'Empereur, se repentant alors de sa conduite injuste et cruelle envers un homme qui avait couvert de gloire les armées russes, l'envoya visiter par ses deux fils, Alexandre, depuis empereur, et Constantin, qui avait partagé avec le feld-maréchal une partie des dangers de la dernière campagne21.
C'est dans la quasi-pauvreté que l'un des plus grands généraux de son temps décède le 18 mai 1800.