" En 1661, l'empereur Kangxi, âgé de 8 ans, monta sur le trône. Il régna sur la Chine pendant 61 ans, mena les campagnes contre le Tibet et la Russie, et conquit Taiwan. "
En savoir plus :
Kangxi ou Kang-hi, le second des empereurs de la dynastie mandchoue Tsing (en transcription pinyin : Qing) régnante en Chine jusqu'en 1911. Kangxi signifie «-inaltérable prospérité » et n'est proprement que le nom de la période d'années (1661-1722) pendant laquelle régna ce souverain dont le nom de temple (miaohao) est Cheng-tsou (le saint aïeul) et dont le nom posthume (che-hao) est Ten-hoang-ti (l'excellent empereur); mais les Européens ont pris l'habitude de désigner ce prince lui-même par le nom de Kang-hi (ou Kangxi, en transcription pinyin); la même remarque s'applique à tous les empereurs de la dynastie Tsing qu'on appelle communément du nom des années où ils occupèrent le trône (Kien-long, Kia-king, etc.). Le père de Kangxi, Choen-tche, est le premier conquérant mandchou (Les Toungouses) qui ait pu pénétrer à Pékin (1641); aussi, bien que ses prédécesseurs soient les vrais auteurs de son élévation et qu'ils aient été considérés comme des empereurs après leur mort, il est légitime de s'arrêter à lui comme au chef de la dynastie, et de tenir par conséquent Kangxi pour le second des empereurs Tsing (et non le huitième, ainsi que le disent les anciennes listes chinoises, ou encore le cinquième, comme on peut également le lire).
A son avènement, Kangxi n'avait que huit ans; le pouvoir fut donc remis à quatre régents qui gouvernèrent en son nom. Un de leurs premiers actes fut d'expulser les eunuques dont l'autorité était devenue trop grande au palais. Dès l'âge de treize ans, le jeune empereur profita de la mort de Soei, le plus âgé des régents, pour prendre en main les rênes du gouvernement. Afin de bien montrer qu'il entendait être dorénavant maître absolu, il fit peu après mettre en accusation un des régents qui s'était rendu coupable de quelques abus et le condamna à mort lui et huit de ses fils. Au moment où Kangxi fut investi du pouvoir suprême, la Chine tout entière lui était soumise en apparence; mais, dans les provinces du Sud, l'obéissance n'était que nominale. En effet, pour récompenser les services de trois généraux chinois qui avaient favorisé leur triomphe, les Mandchous leur avaient laissé prendre une situation presque indépendante : Keng Ki-meou était roi du Fou-kien; Chang Ko-hi, avec le titre de prince pacificateur du Sud, résidait à Canton; enfin le plus puissant de tous, Ou San koei, surnommé le prince pacificateur de l'Ouest, résidait dans le Yun-nan (Yunan). D'autre part, grâce aux troubles qui avaient accompagné la chute de la dynastie Ming, un aventurier surnommé Koxinga (son nom véritable était Tcheng Tcheng-kong (Zheng Chenggong); Koxinga est la prononciation en dialecte d'Amoy de Kouo-sing-yé = celui qui a pour nom de famille le nom de famille du souverain) s'était fait le roi des mers sur toute la côte du Fou-kien; il s'était d'abord établi à Amoy, puis avait jeté ses vues sur l'île de Formose (Taiwan) d'où il avait délogé les Hollandais en février 1662; il mourut cette même année, mais il laissait tout son pouvoir à son fils, Tcheng-king, qui se trouva ainsi maître de Formose.
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Kangxi ou Kang-hi, le second des empereurs de la dynastie mandchoue Tsing (en transcription pinyin : Qing) régnante en Chine jusqu'en 1911. Kangxi signifie «-inaltérable prospérité » et n'est proprement que le nom de la période d'années (1661-1722) pendant laquelle régna ce souverain dont le nom de temple (miaohao) est Cheng-tsou (le saint aïeul) et dont le nom posthume (che-hao) est Ten-hoang-ti (l'excellent empereur); mais les Européens ont pris l'habitude de désigner ce prince lui-même par le nom de Kang-hi (ou Kangxi, en transcription pinyin); la même remarque s'applique à tous les empereurs de la dynastie Tsing qu'on appelle communément du nom des années où ils occupèrent le trône (Kien-long, Kia-king, etc.). Le père de Kangxi, Choen-tche, est le premier conquérant mandchou (Les Toungouses) qui ait pu pénétrer à Pékin (1641); aussi, bien que ses prédécesseurs soient les vrais auteurs de son élévation et qu'ils aient été considérés comme des empereurs après leur mort, il est légitime de s'arrêter à lui comme au chef de la dynastie, et de tenir par conséquent Kangxi pour le second des empereurs Tsing (et non le huitième, ainsi que le disent les anciennes listes chinoises, ou encore le cinquième, comme on peut également le lire).
A son avènement, Kangxi n'avait que huit ans; le pouvoir fut donc remis à quatre régents qui gouvernèrent en son nom. Un de leurs premiers actes fut d'expulser les eunuques dont l'autorité était devenue trop grande au palais. Dès l'âge de treize ans, le jeune empereur profita de la mort de Soei, le plus âgé des régents, pour prendre en main les rênes du gouvernement. Afin de bien montrer qu'il entendait être dorénavant maître absolu, il fit peu après mettre en accusation un des régents qui s'était rendu coupable de quelques abus et le condamna à mort lui et huit de ses fils. Au moment où Kangxi fut investi du pouvoir suprême, la Chine tout entière lui était soumise en apparence; mais, dans les provinces du Sud, l'obéissance n'était que nominale. En effet, pour récompenser les services de trois généraux chinois qui avaient favorisé leur triomphe, les Mandchous leur avaient laissé prendre une situation presque indépendante : Keng Ki-meou était roi du Fou-kien; Chang Ko-hi, avec le titre de prince pacificateur du Sud, résidait à Canton; enfin le plus puissant de tous, Ou San koei, surnommé le prince pacificateur de l'Ouest, résidait dans le Yun-nan (Yunan). D'autre part, grâce aux troubles qui avaient accompagné la chute de la dynastie Ming, un aventurier surnommé Koxinga (son nom véritable était Tcheng Tcheng-kong (Zheng Chenggong); Koxinga est la prononciation en dialecte d'Amoy de Kouo-sing-yé = celui qui a pour nom de famille le nom de famille du souverain) s'était fait le roi des mers sur toute la côte du Fou-kien; il s'était d'abord établi à Amoy, puis avait jeté ses vues sur l'île de Formose (Taiwan) d'où il avait délogé les Hollandais en février 1662; il mourut cette même année, mais il laissait tout son pouvoir à son fils, Tcheng-king, qui se trouva ainsi maître de Formose.